(Agence Ecofin) – Le partenariat s’inscrit dans le programme stratégique de l’Union africaine. Il vise à mettre fin au sida et à la tuberculose, et à éliminer le paludisme en Afrique d’ici 2030.
L’Union africaine et le Fonds mondial ont signé un mémorandum d’entente (MoU) en vue d’éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi qu’à renforcer les systèmes de santé, accroître la mobilisation des ressources nationales et promouvoir la sécurité sanitaire et le développement durable en Afrique.
Ce protocole d’accord, signé le lundi 3 octobre 2025, permettra également d’améliorer les systèmes de santé et la sécurité sanitaire, tout en mobilisant davantage de ressources locales.
« Cette collaboration stimulera l’innovation numérique, renforcera les infrastructures sanitaires et favorisera des systèmes de santé résilients et inclusifs qui répondent aux besoins de tous les Africains », a déclaré l’ambassadrice Amma Adomaa Twum-Amoah, Commissaire de l’Union africaine à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social.

Parmi les principaux axes de cette collaboration prévus dans le mémorandum figurent : la promotion des réformes du financement national de la santé, notamment via les Communautés économiques régionales (CER), et les pôles régionaux de financement de la santé ainsi que l’élaboration de réponses coordonnées face aux menaces sanitaires émergentes et à la résistance biologique.
En Afrique, le système sanitaire est confronté à des difficultés majeures. D’après le PNUD, le continent n’a pas encore achevé sa transition épidémiologique et doit relever un double défi : d’une part, éradiquer les maladies endémiques telles que le sida, le paludisme et la tuberculose ; d’autre part, lutter contre le développement des maladies chroniques.
Un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) indique également que le continent reste confronté au manque d’accès aux services de santé de qualité, et aux infrastructures médicales insuffisantes. Selon les estimations de l’institution, les problèmes de santé feraient perdre à l’Afrique 2400 milliards de dollars de production chaque année.
À cela s’ajoutent les coupes dans l’aide internationale décidées par l’administration Trump, qui pourraient engendrer un grave déficit de financement des services de santé dans de nombreux pays africains à faibles revenus. Selon l’ONU, plusieurs pays ont déjà engagé des réformes pour pallier ces défis. Le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont augmenté leurs budgets de santé ou ont révisé le faire.
Notons que ce partenariat entre l’UA et le Fonds mondial s’inscrit dans le programme stratégique de l’Union africaine, qui vise à mettre fin au sida et à la tuberculose, et à éliminer le paludisme en Afrique d’ici 2030, en s’appuyant sur des stratégies intégrées et des financements durables.
Lydie Mobio
Edité par MF Vahid Codjia

