Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé vendredi la reconnaissance officielle de « l’État indépendant et souverain » du Somaliland, une première pour cette république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie et n’était à ce jour reconnue par aucun autre pays. « Le Premier ministre Netanyahu, son chef de la diplomatie (Gideon) Saar et le président de la République de Somaliland ont signé une déclaration conjointe et mutuelle », d’après un communiqué des services du chef de gouvernement israélien.
Le président du Somaliland, Cabdiraxmaan Cirro, salue un « moment historique ». « Cette étape marque le début d’un partenariat stratégique qui promeut les intérêts mutuels, renforce la paix et la sécurité régionales et apporte des avantages partagés à toutes les parties, sans préjudice pour aucune d’entre elles », a-t-il déclaré sur X.
Territoire de la taille de l’Uruguay (175 000 km2) à la pointe nord-ouest de la Somalie, le Somaliland a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991. Il fonctionne depuis en autonomie, avec ses propres monnaie, armée et police, et se distingue par sa relative stabilité comparée à la Somalie, minée par l’insurrection islamiste des shebab et les conflits politiques chroniques.
Le pays est revenu au devant de l’actualité internationale du plan concocté par Washintgon et Tel-Aviv, « visant à expulser et relocaliser la population gazaouie vers le Somaliland, en échange d’une reconnaissance », comme le rappelle l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), sur site de fils.

