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C’est un comble pour quelqu’un qui s’adonne depuis trente ans au dessin de presse dans les pages du Journal de Sainte-Croix et environs: Raoul Savoy une « horreur de mettre les gens dans des cases ». Il occupe la sienne sans renâcler, pourtant. Depuis quelques années, il s’est imposé comme principal expert romand du football africain. Alors que la Coupe d’Afrique des nations (CAN) se dispute au Maroc jusqu’au 18 janvier, le Vaudois de 52 ans fonctionne comme consultant pour la RTS et répond volontiers, toujours affable et volubile, aux autres médias qui sollicitent ses analyses.
Pour guider le profane au-delà des clichés, il pioche d’innombrables anecdotes dans son propre vécu. Voilà plus de vingt ans que Raoul Savoy exerce son métier de coach en Afrique. Cet été, il a pris les rêves de la sélection du Tchad, matricule 177 du classement FIFA, après avoir dirigé celles de la République centrafricaine, de la Gambie, du Swaziland et de l’Ethiopie. Il a également officié dans sept clubs de trois pays différents, à commencer en 2002 par le Tonnerre de Yaoundé. Sur tous les sites de statistiques dédiés au football, ce mandat constitue pour ainsi dire son acte de naissance, et pour cause : il l’a décroché alors qu’il entraînait le FC Val-de-Travers en 3e ligue neuchâteloise, c’est-à-dire dans l’anonymat du foot des talus.
