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Les Herbiers à Massabielle face à Angers SCO. Fontenay face à l’ogre parisien à La Beaujoire à Nantes. Et enfin Les Sables en Bretagne au défi du Stade Rennais. Les Vendéens ont donc été bénis par le tirage au sort de ces 32e de finale de Coupe de France, saison 2025-2026. Ces affiches, exceptionnelles pour le département, viennent alimenter le lien fort qui unit la Vendée à la Coupe de France. Il s’agit seulement de la deuxième fois que l’on retrouve trois clubs vendéens à ce stade de la compétition. Mais il s’agit de la première fois que les trois clubs vendéens affrontent simultanément trois clubs de Ligue 1.
Un calendrier de rêve pour les amoureux du ballon rond dans le 85. « La Vendée ne peut rivaliser avec les grandes écuries de première division professionnelle. Le seul moyen pour le département d’exister sur l’échiquier du football français, c’est la coupe de France »fait savoir Matthieu Deniau, historien du football en Vendée. C’est notamment après les formidables épopées du Poiré-sur-Viede Luçon et bien évidemment des Herbiers en 2018, avec la finale au Stade de France face au PSG, que la Vendée est tombée amoureuse de la Coupe de France.
« La Coupe de France permet aux clubs de Vendée de produire de beaux exploits. Cela fait environ une vingtaine d’années que l’on a à chaque édition, une ou plusieurs équipes vendéennes qui brillent dans la compétition. Aucun autre département de taille similaire à la Vendée, ne peut s’enorgueillir de ces mêmes performances. », ajoute cet expert du football.
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Un miracle économique et footballistique
Dans un département marqué par un dynamisme économique certain, fort d’un tissu de PME familiales connues en France et voir parfois dans le monde entier, les exploits en Coupe de France ont été accompagnés, voire provoqués, parce que certains observateurs nomment le « miracle économique vendéen. »
« De 1925 à 1967, la Vendée ne s’est pas du tout illustrée en coupe de France de football. Pourtant, le football a toujours été très pratiqué en Vendée. On comptait en 1987, jusqu’à 272 clubs affiliés au district départemental de foot. C’était une année record pour le football vendéen. »

Moins de clubs, autant de licences
La fin des années 1980 étant la période où le territoire a connu une grande vague de désenclavement économique et routier…
Aujourd’hui, en 2025, la Vendée a deux autoroutes. Elle est reliée par le TGV et possède toujours une certaine attractivité économique. Pourtant, comme un peu partout en France, elle enregistre moins de clubs.
« Il y a environ 140 clubs de foot à l’heure actuelle en Vendée. C’est le jeu des fusions de clubs, un phénomène visible depuis trois décennies environ. Et pourtant, il y a toujours autant de licences en Vendée en 2025 que dans les années 1980. C’est le symbole d’un véritable dynamisme du football malgré l’absence d’une grande équipe professionnelle. »

Une vitrine fédératrice
Néanmoins, si certains projets persistent pour l’avenir, tels que le Vendée FC à La Roche-sur-Yon, le LSVF, aux Sables-d’Olonne, ou bien encore le VHF aux Herbiers, la Coupe de France reste une vitrine pour le ballon rond vendéen.
« Sans club phare à l’intérieur du département, la Coupe de France permet aux Vendéens de se fédérer autour d’une ou plusieurs équipes, affrontant des équipes évoluant dans des divisions supérieures aux équipes vendéennes. »
Un vrai phénomène d’assimilation qui se produit alors autour de l’identité vendéenne. Reste à souhaiter que la magie de la plus vieille compétition de clubs de football en France, puisse permettre aux équipes fontenaisiennes, herbretaises et sablaises de franchiser les Everest que sont le PSG, Angers et Rennes.
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