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Au LuxembourgAtteindre environ 15% de surfaces cultivées en bio d’ici 2030
Le Plan d’action national pour l’agriculture biologique vise à augmenter chaque année de 1% la surface agricole utile certifiée biologique, de 2026 à 2030.
Augmenter chaque année de 1% la surface agricole utile certifiée biologique, pour atteindre environ 15% d’ici fin 2030. C’est l’objectif fixé par le gouvernement pour le Plan d’action national pour l’agriculture biologique 2026-2030 (PAN-Bio 2026-2030), qui a été présenté ce lundi.
«Cet objectif, fondé sur les tendances récentes, vise une progression réaliste et en adéquation avec les capacités actuelles des filières», estime le ministère de l’Agriculture. Un pilier important du plan repose sur la promotion de la «conversion partielle», qui définit une stratégie progressive où un agriculteur adapte une partie de son exploitation aux règles de l’agriculture biologique (AB) tout en gardant d’autres parcelles en conventionnel, afin de tester les pratiques bios (rotation, produits naturels, etc.) et de limiter les risques techniques et économiques avant une conversion totale.
«Il s’agira de détecter les exploitations présentant la capacité nécessaire pour répondre à la demande»
À ce titre, des formations seront proposées aux producteurs afin de les informer sur le potentiel de la conversion, ses modalités concrètes et ce qui est faisable en termes de production dans le cadre d’une conversion partielle. «Grâce à cette approche, il sera possible d’augmenter progressivement la production biologique», estime le ministère.
En parallèle, des formations « spécifiques » s’adresseront aux conseillers, afin de leur permettre d’identifier les exploitations présentant un potentiel de conversion partielle ou totale et de les accompagner efficacement dans cette démarche, ajoutent les autorités. «Il s’agira ainsi de détecter les exploitations présentant la capacité nécessaire pour répondre à la demande de certains produits particulièrement requis, notamment en restauration collective, en pouvant leur garantir des débouchés pour ces produits», précisent-elles.
D’ici 2030, 80% des produits utilisés par la structure de restauration collective Restopolis doivent d’ailleurs provenir de l’agriculture luxembourgeoise, énonce le ministère. Parmi ceux-ci, 30% devront provenir de l’agriculture biologique. «Cet objectif ambitieux soutient directement les producteurs et renforce la cohérence entre production, transformation et consommation», souligne-t-il. Parallèlement, des actions ciblées «seront déployées» pour augmenter l’approvisionnement en produits locaux et biologiques dans l’ensemble des structures de restauration collective, conclut-il.
(vieux)

