Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Zoro Bi Ballo Épiphane, a porté la voix de l’État ivoirien. (Téléphone : Dr)
S’exprimant devant les représentants des États partis à l’Onudc, le président de la Habg a délivré une déclaration officielle au nom de la Côte d’Ivoire, réaffirmant que la lutte contre la corruption constitue à la fois une priorité stratégique et un engagement moral pour les autorités ivoiriennes. Il a rappelé l’attachement constant du pays aux principes et aux objectifs de la Convention des Nations Unies contre la corruption, qualifiée de socle universel de prévention et de répression des pratiques corruptives.
Au cœur de son intervention, Zoro Bi Ballo Épiphane a mis en avant les avancées significatives enregistrées par la Côte d’Ivoire à la suite du deuxième cycle d’examen de la Convention, notamment sur les chapitres relatifs à la prévention et au recouvrement des avoirs.
Parmi les mesures phares figurent : l’adoption et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlc 2024-2028) ; la Stratégie nationale de gouvernance des données numériques 2024-2030, conçue comme un levier majeur de transparence et de traçabilité dans la gestion publique ; la Stratégie nationale de lutte contre la criminalité organisée (Snco 2026-2030) ; la digitalisation intégrale des procédures de passation des marchés publics, opérationnelle depuis 2024 à travers le Sigomap.
Sur le volet du recouvrement des avoirs, la Côte d’Ivoire a franchi un tournant décisif avec l’adoption, en juin 2024, d’un nouveau régime juridique des saisies et confiscations, aligné sur les exigences du chapitre V de la Convention. Ce dispositif renforce l’efficacité des poursuites patrimoniales, élargit le champ des biens confiscables et garantit une dépossession effective des auteurs d’infractions, conformément aux normes internationales.
Dans un esprit de coopération multilatérale, le président de la Habg a exprimé le soutien constructif de la Côte d’Ivoire aux projets de résolutions soumis à l’examen de la Conférence, notamment ceux relatifs à la deuxième phase du mécanisme d’examen de l’application de la Convention.
En conclusion, la délégation ivoirienne a réitéré sa volonté de renforcer la coopération internationale, en étroite collaboration avec les États parties, les organisations internationales, la société civile et l’ensemble des acteurs engagés, afin de traduire les engagements de la Convention de Mérida en résultats concrets et mesurables pour les populations.
« La lutte contre la corruption n’est pas une option, mais un impératif universel, indispensable à la gouvernance démocratique, à la transparence et au développement durable », conclut Zoro Bi Ballo Épiphane.

