Au début, en 1957, il n’y avait que trois participants. L’Afrique était en pleine colonisation, et pourtant les bases d’un tournoi, la Coupe des Nations Africaines, ont été posées. Aujourd’hui, à sa trente-cinquième édition, elle s’est transformée en un événement mondial, capable de refléter la croissance commerciale du football africain. Trois ingrédients expliquent ce développement : l’augmentation du nombre de participants, la hausse des revenus et des prix, et l’enthousiasme croissant des fans. L’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont été les pionniers il y a soixante-huit ans, à une époque où les stades du continent se comptaient sur les doigts d’une main. En passant par des formats à 8, 12 et 16 équipes, en 2019, on est arrivé à la taille actuelle de 24 concurrents, reflet fidèle d’un processus de maturation lent mais inévitable. Cinquante-deux matchs offrent également aux nations émergentes la possibilité de se montrer, prolongeant la durée à quatre semaines pour accroître la visibilité sur les réseaux sociaux, levier indispensable pour attirer les sponsors. Les revenus commerciaux sont la clé du développement, de sorte que Maroc 2025 peut compter un titre de sponsor, huit partenaires mondiaux, cinq sponsors et deux fournisseurs officiels. La diffusion de l’événement a également atteint un public mondial, au point que pour la dernière édition, les droits TV et les sponsors ont rapporté 75 millions de dollars. La Côte d’Ivoire 2023 a enregistré près de 2 milliards de téléspectateurs, avec des matchs diffusés dans 170 pays par des chaînes en clair et cryptées, tandis que la vente de billets a été de 1,2 million de billets supérieurs à celle de 2021 avec des revenus multipliés par huit. Le panier a été redistribué et l’augmentation des prix est devenue un autre indicateur clé de la maturation de la Coupe d’Afrique. CROISSANCE En 2000, le vainqueur a empoché 500 000 dollars, le finaliste 250 000, des montants qui ont doublé dix ans plus tard. En 2019, le premier prix atteint 4,5 millions de dollars, avec une allocation pour l’équipe finaliste de 1,5 million. Enfin, depuis 2023, le prix en argent pour le vainqueur a été fixé à 7 millions de dollars, tandis que le chèque pour le deuxième classé est de 4 millions, pour les deux demi-finalistes de 2,5 millions chacun et pour ceux qui s’arrêtent en quarts de finale de 1,3 million. Sur le front numérique, l’édition 2023 a atteint 3,6 milliards de vues uniquement sur TikTok. Maroc 2025 sera la première édition à cheval sur deux années. À Rabat et dans les environs, ils auraient voulu accueillir la manifestation dès l’été, mais la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA a retardé le tout de six mois. Cela commence aujourd’hui avec le Maroc d’El Aynaoui qui défie les îles Comores. Arrêt seulement à Noël : la première phase se terminera à la Saint-Sylvestre. Puis à partir du 3 janvier, place à l’élimination directe qui culminera avec la finale le 18 janvier au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat, l’un des quatre sites de la capitale impliqués, le plus grand avec ses 69 500 places assises. Les cinq autres stades sont répartis entre Agadir, Tanger, Casablanca et Fès. Le Maroc a investi massivement dans les infrastructures pour montrer son meilleur visage et convaincre la FIFA qu’il est prêt à accueillir la Coupe du Monde 2030. L’ambition non dissimulée des Marocains est d’accueillir à Rabat l’acte final de la Coupe du Monde dans cinq ans, mais comme le site rival est le tout nouveau et ultra-moderne Santiago Bernabeu de Madrid, il ne sera pas facile de l’emporter. C’est pourquoi la réussite parfaite de la Coupe d’Afrique est indispensable pour rêver des yeux du monde braqués sur Rabat le 21 juillet 2030.
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