Les pays européens ont exprimé leur inquiétude face à la pression militaire croissante des États-Unis sur le Venezuela.
Les États-Unis ont attaqué à plusieurs reprises ce qu’ils considèrent comme des navires de trafic de drogue, affirmant que de grandes quantités de drogue entraient clandestinement dans le pays en provenance de pays comme le Venezuela.
Mardi, un porte-avions américain ultramoderne à propulsion nucléaire et d’autres navires sont entrés dans la zone de responsabilité du Commandement Sud des États-Unis, qui comprend l’Amérique latine et les Caraïbes.
Le Venezuela a répondu en organisant un exercice militaire.
Des inquiétudes ont été soulevées parmi les participants à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 et d’autres pays qui s’est terminée mercredi au Canada.
Ils ont déclaré que la réponse américaine pourrait accroître les tensions dans la région.
Parmi les participants, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que les opérations militaires américaines dans la région des Caraïbes « violent le droit international ». Il a ajouté que la France observait la situation avec inquiétude.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul a déclaré aux journalistes que “personne n’a intérêt à ce que de nouvelles crises éclatent”. Il a ajouté que le Venezuela “doit également faire preuve de retenue”.
La chaîne de télévision américaine CNN a cité plusieurs sources affirmant que la Grande-Bretagne avait cessé de partager des renseignements avec les États-Unis sur les navires soupçonnés de transporter de la drogue. Il affirme que la Grande-Bretagne souhaite éviter toute implication dans les frappes militaires américaines.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé aux journalistes son mécontentement face aux inquiétudes exprimées par les pays européens.
Il a déclaré : « Je ne pense pas que l’Union européenne puisse déterminer ce qu’est le droit international, et ce qu’elle ne peut certainement pas déterminer, c’est la manière dont les États-Unis défendent leur sécurité nationale. »
Faisant référence au reportage de CNN, il n’a pas fourni de détails mais l’a rejeté comme “une fausse histoire”.
