À 10 jours du scrutin, la Guinée se prépare pour un moment décisif de sa vie démocratique. Entre campagnes de dernière minute, surveillance des listes électorales et inquiétudes citoyennes, l’atmosphère politique reste chargée et tendue.
Une course finale sous tension
Les partis politiques multiplient les rassemblements et visites de terrain pour mobiliser leurs électeurs. Les alliances se finalisent et chaque voix compte plus que jamais. « La période qui précède le 28 décembre est cruciale. Tous les acteurs politiques sont sous pression », explique l’analyste politique, Ibrahima Barry.
Dans les quartiers de Conakry, l’inquiétude des citoyens est palpable. « Nous voulons que ce vote soit transparent et pacifique. Mais nous craignons des fraudes ou des débordements », confie Mariama, commerçante à Matoto.
La Direction des élections en première ligne
La Direction des élections, chargée de l’organisation du scrutin, finalise la révision des listes électorales, la distribution des cartes et la formation du personnel. L’institution est face à des défis majeurs pour garantir la transparence et la crédibilité du processus.
« Chaque détail compte. Si la confiance des citoyens n’est pas au rendez-vous, les tensions pourraient s’aggraver », avertit Aminata Keita, juriste spécialisée en droit électoral.
L’opposition et la société civile appellent également à une surveillance accrue, afin d’éviter tout litige postélectoral.
Les citoyens au cœur du scrutateur
Pour les Guinéens, ce vote n’est pas seulement un enjeu politique : il détermine l’avenir du pays et les politiques publiques à venir. Les jeunes, représentant une grande partie de l’électorat, expriment à la fois espoir et vigilance.
« Chaque vote est important. C’est notre chance de participer à l’avenir de la Guinée », affirme Saliou Camara, étudiant à Conakry.
Rôle crucial des médias et réseaux sociaux
Avec le nombre croissant de citoyens qui s’informent en ligne, les réseaux sociaux jouent un rôle central, mais deviennent aussi un vecteur de rumeurs et de désinformation. « Il faut être prudent avec les informations circulant sur les réseaux. Les fausses nouvelles peuvent enflammer la situation avant même le vote », prévient Ibrahima Barry.
Vers un examen décisif et sous haute vigilance
À 10 jours du 28 décembre, la Guinée se trouve à un tournant politique majeur. La gestion des dernières tensions et la transparence du processus par la Direction des élections déterminantont non seulement le résultat, mais aussi la crédibilité des institutions et la stabilité du pays.
« Ces derniers jours seront déterminants. Si tous respectent les règles, le pays pourra sortir renforcé. Sinon, les risques d’alerte sont réels », conclut Me Keita.
Auteur : Seneweb Guinée
Publié le: Mercredi 17 Décembre 2025
