La Côte d’Ivoire a marqué de manière forte sa présence à la 11ᵉ session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC) à Doha, en mettant en avant son engagement inébranlable dans la lutte contre la corruption. Lors de cette rencontre internationale, M. Zoro Bi Ballo ÉpiphanePrésident de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), a pris la parole pour présenter les actions concrètes entreprises par la Côte d’Ivoire dans ce domaine.
Dans son discours, M. Zoro Bi Ballo a souligné que la lutte contre la corruption est une priorité fondamentale pour le pays, qui la considère comme un pilier indispensable à l’État de droit et à la bonne gouvernance. Selon lui, la lutte contre la corruption n’est pas une option simple mais bien une nécessité, essentielle à la transparence des institutions publiques et à la consolidation des valeurs démocratiques. Il a réaffirmé que la Côte d’Ivoire adhère pleinement aux principes de la Convention des Nations Unies contre la corruptionet considère cet instrument comme un cadre universel et incontournable pour la mise en place de stratégies efficaces de prévention et de répression de ce fléau.
Au cours de son intervention, le Président de la HABG a mis en lumière les avancées majeures réalisées par la Côte d’Ivoire suite aux recommandations du deuxième cycle du mécanisme d’examen de la Convention. Parmi ces initiatives, il a évoqué l’adoption de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLC 2024-2028), qui constitue la feuille de route principale pour l’action gouvernementale dans ce domaine. La mise en œuvre de la Stratégie nationale de gouvernance des données numériques 2024-2030 a également été un point marquant, représentant un levier crucial pour améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques. Cette politique de gouvernance numérique devrait permettre de renforcer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans les systèmes de gestion publique ivoiriens. De plus, la digitalisation complète des opérations de passation des marchés publics via le SIGOMAP, en vigueur depuis 2024, a été mise en avant comme une avancée significative pour garantir une plus grande transparence et limiter les risques de corruption dans ce secteur sensible.
Le discours de M. Zoro Bi Ballo a également abordé la question du recouvrement des avoirs illicites, avec la présentation d’un cadre juridique plus robuste mis en place en juin 2024. Ce dispositif modernisé, conforme aux normes internationales, a permis à la Côte d’Ivoire de renforcer ses capacités à saisir et confisquer les biens issus d’activités criminelles, garantissant ainsi une justice plus efficace.
M. Zoro Bi Ballo Épiphane a conclu son intervention en réaffirmant l’engagement de la Côte d’Ivoire à renforcer sa coopération internationale pour la mise en œuvre des objectifs de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Il a rappelé que l’État ivoirien est pleinement disposé à travailler avec tous les États partis, les organisations internationales, ainsi que la société civile, afin de lutter plus efficacement contre la corruption au niveau mondial.
En conclusion, le Président de la HABG a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption reste un impératif absolu pour la Côte d’Ivoire, a souligné qu’elle est indispensable pour garantir une gouvernance démocratique, une plus grande transparence et un développement économique et social durable pour les populations ivoiriennes.
Donatien Kautcha, Abidjan
