
L’Afrique du Sud a expulsé sept Kenyans employés par les États-Unis dans le cadre de leur programme d’accueil de la minorité blanche des Afrikaners. Et, ça ne risque pas d’arranger la relation déjà tendue entre Pretoria et Washington. Le journal kenyan Nation quotidienne revient sur ce contexte particulièrement électrique : « L’administration du président Donald Trump ambitionne d’accueillir des milliers de Sud-Africains blancs aux États-Unis dans le cadre d’un programme de réinstallation lancé cette année, en se fondant sur des allégations de persécution raciale. » Des allégations qui réfutent totalement l’Afrique du Sud.
« Sur cette base, l’administration Trump a mis en place un programme offrant à certains Afrikaners un traitement prioritaire pour obtenir le statut de réfugié aux États‑Unis, comme en mai 2025 lorsqu’un premier groupe a été accueilli avec accompagnement pour leur insertion », commente la Nouvelle Tribune.
Les sept Kenyans expulsés étaient entrés dans le pays avec des visas de tourisme et avaient illégalement commencé à travailler, alors que des demandes précédentes de visas de travail leur avaient été refusées. Nation quotidienne analyser : « Durant son deuxième mandat, Trump a proféré à plusieurs reprises de fausses accusations concernant le traitement réservé par l’Afrique du Sud à sa minorité blanche, s’en servant pour réduire l’aide au pays et exclure l’Afrique du Sud des réunions du G20. »
Washington n’a en tout cas pas manqué de réagir aux expulsions : « Le département d’État américain a accusé Pretoria d’avoir effectué ses opérations liées à l’accueil de réfugiés, qualifiant la situation d’inacceptable. De son côté, le gouvernement sud-africain affirme avoir engagé des démarches diplomatiques formelles avec les États-Unis et le Kenya afin de désamorcer le différend. », conclure la Nouvelle Tribune.
Au Kenya, 18 personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine rapatriées
Dix-huit personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine ont été rapatriées dans le pays, révèle Nation quotidienne au Kenya. Le journal explique que ces 18 hommes ont été rapatriés de Russie, « certaines souffrances de blessures graves ». Plus tôt dans la semaine, on a également appris qu’au moins 82 Kenyans auraient été enrôlés de force aux côtés de l’armée russe dans la guerre en Ukraine.
« La plupart, dépourvues de toute formation militaire, n’avaient jamais tenu une arme de leur vie avant d’être enrôlés. Après une formation express de cinq jours dans des camps d’entraînement, ils ont été envoyés sur la ligne de front », explique Le Monde Afrique.
L’un des volontaires abusés, qui témoigne auprès de Nation quotidienneraconte que « plusieurs agences de recrutement auraient trompé des candidats à l’immigration, leur faisant miroiter de faux emplois aux rémunérations alléchantes dans la transformation, l’emballage et le nettoyage de viande », tout en assurant prendre en charge les frais de transport, les examens médicaux et le logement sur place.
Et « le Kenya n’est pas le seul pays africain de recrutement, explique le Monde Afrique. Les autorités ukrainiennes estiment que plus de 1 400 soldats du continent, issus du 36 pays, combattraient aux côtés de l’armée russe. La plupart sous la contrainte. »
L’Afrique subsaharienne, par ailleurs, « constitue un vivier de recrutement vaste et facilement accessible en raison de taux de pauvreté élevé dans la plupart des pays de la zone » et de l’« important désir d’émigration », d’après l’Institut français des relations internationales (Ifri) dans une étude ce jeudi.
Froid glaciaire, pluies diluviennes et fortes chutes de neige au Maroc
« Le Maroc fait face à un épisode hivernal d’une rare intensité », commentaire Afrik.com. Mardi, les autorités ont annoncé le déploiement d’une aide d’urgence nationale. Objectif : venir en aide à des dizaines de milliers de familles.
La province côtière de Safi est particulièrement touchée, raconte le média, des crues soudaines y ayant causé la mort de 37 personnes dimanche. « Safi panse ses drames en quatre heures grâce à un élan de solidarité inédit, écrit notamment le journal marocain l’Avis. Boulangers, pêcheurs, commerçants du port et professionnels de la pêche côtière se sont unis dans une collection exceptionnelle, peut-on lire. Ce mouvement collectif, nourri par l’attachement profond à une ville meurtrie, illustre une capacité éprouvée à faire face à l’adversité (…) portée par la détermination et la cohésion de ses habitants », raconte le journal.
Plus globalement, le Maroc connaît une variabilité climatique accrue, marquée par l’alternance entre sécheresses prolongées et épisodes pluvieux violents. Sans surprise, « l’intensification de ces phénomènes est liée au réchauffement climatique, qui modifie les régimes de prélèvement et accentue les contrastes de température », souligner Afrik.com.

