L’ancienne entraîneure de la médaillée olympique argentine de voile aux Jeux olympiques de Paris, Eugenia Bosco, a été condamnée vendredi à six ans et demi de prison après plusieurs plaintes de femmes pour agressions sexuelles durant leur adolescence.
La justice argentine n’a pas retenu les cas concernant Eugenia Bosco et une autre plaignante, présentée comme prescrite, et a condamné Leandro Tulia pour trois agressions distinctes prononcées par deux victimes survenues entre 2012 et 2015.
M. Tulia a travaillé plus de deux décennies pour le Yacht Club Olivos, au nord de Buenos Aires, où Eugenia Bosco et d’autres enfants de 6 à 15 ans ont appris à naviguer. Il est resté en poste jusqu’en février dernier, quand il a été arrêté et placé en détention provisoire, à l’âge de 53 ans.
Eugenia Bosco, 27 ans, a obtenu l’argent à Paris 2024 en catégorie Nacra 17 mixte, l’une des trois médailles argentines aux Jeux.
En janvier, elle avait raconté les agressions présumées dans une entrevue au quotidien La Nación. Elle avait en fait déposé une plainte auparavant, en octobre, deux mois après sa médaille olympique.
«Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est quelque chose qui s’est passé, que je ne contrôlelais pas. J’avais 11 ou 12 ans et je l’ai mis de côté dans ma vie jusqu’à ce que je réalise, il ya quelques années», déclare-t-elle.
Elle n’avait pas donné de détails, mais signalé que les faits se passaient lors de déplacements en compétition, ou quand elle restait dormir au Yacht Club, elle qui venait d’une ville à 150 km de Buenos Aires.
«Des choses se sont passées dans un petit cercle que nous ne contrôlions pas, mais sur lequel cette personne avait un grand contrôle», expliquait-elle.
L’entrevue, médiatisée, avait servi de catalyseur, et au moins six femmes, mineures à l’époque des faits présumés, s’étaient transmises à la justice, avait indiqué à l’AFP la procureure Lida Osores Soler.

