(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, l’élevage représente 4,5 % du PIB agricole et 2 % du PIB national. Comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la filière ivoirienne est également confrontée au fléau persistant du vol de bétail qui menace la sécurité et le développement du secteur.
En Côte d’Ivoire, l’Organisation interprofessionnelle agricole des gros ruminants de Côte d’Ivoire (OIA-GRCI) et la Fédération nationale de la confrérie des dozos de Côte d’Ivoire (FENACODOCI) ont signé, le mercredi 17 décembre à Abidjan, une convention de partenariat visant à renforcer la lutte contre le vol de bétail.
Selon les informations relayées par l’Agence ivoirienne de presse (AIP), les deux parties s’engagent ainsi à collaborer dans le strict respect de la législation ivoirienne, notamment la loi relative à la transhumance.
Il convient de noter que la confrérie des dozos est une fédération de chasseurs traditionnels impliqués dans la sécurisation des zones rurales en Côte d’Ivoire. Dans le cadre de ce partenariat, ils seront désormais impliqués dans la protection des troupeaux et entre eux contre les actes de vol, en coordination avec les autorités locales et nationales.
La collaboration avec l’OIA-GRCI prévoit à cet effet la recherche de financements auprès de partenaires afin de garantir la sécurité des animaux, de renforcer les capacités des acteurs des deux camps et d’assurer une collaboration étroite avec les forces de défense et de sécurité.
«En unissant nos forces et en travaillant dans la légalité, nous pouvons mettre fin à ce phénomène qui pénalise aussi bien les éleveurs que les communautés rurales. », a déclaré le président de la FENACODOCI, Sory Dosso.
Ce nouveau développement s’inscrit dans un contexte de recrudescence des cas de vol de bétail en Côte d’Ivoire. En juin dernier, les éleveurs de la région de Ferkessédougou alertaient déjà les autorités ivoiriennes sur l’insécurité de leurs troupeaux. Selon des propositions par l’AIPauprès d’éleveurs locaux, environ 2 000 têtes de bétail auraient été dérobées au premier trimestre 2025 dans les zones de Tièpké, Nambonkaha et Nambiriguékaha.
Plus récemment, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Korhogo a annoncé, le 12 décembre dernier, avoir démantelé un réseau de voleurs de bétail, ce qui suggère que le phénomène reste présent et préoccupant dans d’autres régions du pays. Reste à voir dans quelle mesure l’intervention de la FENACODOCI pourra changer la donne dans la gestion de la sécurité du cheptel national.
Stéphanas Associé
Édité par Wilfried ASSOGBA
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