Le FBBP 01 va-t-il devoir jouer un peu « contre-nature » dimanche face à l’Olympique de Marseille en 32e de finale de Coupe de France ? Depuis quelques saisons que ce soit sous l’ère Gonzalez, Della Maggiore ou Le Frapper, les Bleus sont plutôt adeptes d’un jeu de possession. Et de construction progressive depuis l’arrière en partant d’un gardien à l’aise au pied. Bourg-Péronnas a ainsi la réputation d’être une équipe « joueuse ». La saison passée, elle a certes su s’appuyer sur une base arrière très solide pour aller glaner la 5e place dans le championnat de National, mais l’équipe additionnée tout de même les talents – notamment au milieu de terrain – pour proposer un contenu attractif. Avec un été mouvementé et avec un efficace bouleversé, Bourg-Péronnas a connu un début de saison chaotique. Mais David Le Frapper et son staff technique ont décidé de conserver la même philosophie de jeu avec l’ajout de quelques joueurs en cours de route comme le technique Slimani.
Travail collectif après l’éloge du jeu
Chez les Bleus, il y a une volonté habituelle de tenir le cuir et de multiplier les passes courtes à l’intérieur du jeu. Une stratégie accompagnée généralement de l’idée d’aller chercher assez haut l’adversaire en phase défensive. Ces dernières semaines, Bourg-en-Bresse jouait de cette manière et a bousculé quelques cadors (Fleury, Caen, Dijon…) mais sans réussir à concrétiser sur le plan comptable. Les entraîneurs des équipes adverses comme Baptiste Ridira (Dijon) ou Vincent Hognon (Sochaux) ont d’ailleurs, tour à tour, fait l’éloge du jeu burgien.
Face à Villefranche vendredi dernier (victoire 0-1), sur un vu autre chose. Certes dans un derby et sur une pelouse de moins bonne qualité que celle de Verchère. Le FBBP 01 a évolué avec un bloc que le coach David Le Frapper a qualifié de « médian » et que l’on peut même caractériser de bas. Avec cet ensemble très compact, les pistons Pembélé et Koité jouaient plutôt reculés alors qu’ils se lancent habituellement plus à l’offensive. Bref, Bourg était plus dans un 5-3-2 que le 3-5-2 habituel. Les Bleus ont manifesté la volonté de jouer rapidement en transition vers l’avant. Avec Boumaaoui – l’attaquant prêté par Bastia – en rôle de pivot pour caler les ballons et avec la vitesse de Cissé pour jouer des attaques rapides en profondeur.
« Dans la peau du petit »
Un modèle où les Burgiens se sont montrés particulièrement disciplinés, autour du milieu de terrain Bodmer et de la triplette défensive Sylla-Lacour-Vitré. Une tendance que l’on pourrait revoir contre l’OM donc. Surtout pour éviter ce qu’a vécu l’équipe de 2018 à Verchère (défaite 0-9) et de perdre la confiance engrangée face au voisin caladois. « Nous n’y pensons pas car aucun joueur de l’équipe actuelle ne l’a vécu, glisse le défenseur Quentin Lacour. Sur le papier, cela ne sera pas une tache facile mais en coupe tout reste possible. Nous serons dans la peau du petit et nous savons ce que c’est niveau motivation et état d’esprit. À nous de jouer là-dessus ! »
L’entraîneur bressan David Le Frapper sera pragmatique sur le sujet et remettrera peut-être sa philosophie de jeu préférentiel au placard : « Même si nous n’avons qu’une chance sur un million de passer, il faudra la saisir ».

